Fondée au XIVᵉ siècle par Nanguin Soro, un chef de tribu sénoufo, Korhogo est devenue la capitale de la plus importante chefferie sénoufo, protégée par les eaux du Bandama Blanc.
Le nom « Korhogo » dérive du terme sénoufo « kor-go », signifiant « fortune et héritage ».
La ville a prospéré grâce à sa position stratégique et à l’influence des empires africains, notamment le royaume de Kong.
Culture et traditions
Korhogo est surnommée la « cité du Poro », en référence à l’ensemble de pratiques et d’étapes rituelles que tout Sénoufo se doit de suivre au cours de sa vie.
Les danses traditionnelles, exécutées lors de chaque cérémonie, incluent le N’Goron, une danse sacrée, et le Boloye, également appelée « danse des hommes panthères », en raison des costumes imitant le pelage de ces félins. Ces danses sont exécutées pour clore les rites initiatiques, particulièrement le Poro.
Les villages environnants de Korhogo sont réputés pour leur artisanat traditionnel :
- Katia : village de tisserands.
- Waraniéné : le village de tisserands le plus proche de la ville.
- Kasombarga : village de forgerons avec une mosquée datant du XVIIᵉ siècle.
- Koni : connu pour ses hauts-fourneaux traditionnels utilisés pour le travail du fer.
- Fakaha : célèbre pour ses toiles peintes aux motifs sénoufos sur étoffe de coton, réputées avoir inspiré Pablo Picasso dans les années 1930.
Ces villages témoignent de la richesse culturelle et artisanale de la région.
Korhogo est également un centre d’artisanat, notamment dans le quartier Koko, où de nombreux sculpteurs fabriquent des objets en teck ou en bois de fromager, reproduisant des objets traditionnels sénoufos.
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